Les GERMINATIONS pour... RECONCILIER le PROGRES avec le VIVANT
Pendant la pandémie, nous avons assisté à une avalanche de tribunes, propositions, appels… Tous ont appelé à nous séparer d’une trajectoire incompatible avec notre survie. Au-delà de la crise sanitaire, beaucoup perçoivent qu’il faut changer de cap : le maintien de la biosphère, condition de notre survie, devient un objectif collectif et politique central, un champ de force structurant. Mais comment opérer cette reconfiguration ? Comment les acteurs économiques vont-ils réussir à passer leurs activités au crible de leur compatibilité avec les équilibres climatiques et écologiques ?Les chantiers sont immenses car il est question à la fois de revisiter les modes d’innovation, le rapport à la performance, mais aussi la fabrique de la valeur, les modèles d’affaires…





« La valeur va changer dans le monde post-covid » assurait Mark Carney le 16 avril dans The Economist. Ces dernières années, l'économie de marché est devenue la société de marché. Le virus pourrait inverser cette tendance. » L’ancien gouverneur de la Banque d’Angleterre, devenu envoyé spécial de l’ONU pour le climat considère que « les moteurs traditionnels de la valeur ont été ébranlés, de nouveaux prendront de l'importance et il est possible que le fossé entre ce que les marchés valorisent et ce que les gens apprécient se referme ».
Il aura fallu simplement quinze gènes pour détourner le cours de l’histoire mondiale. Quinze, c’est en effet le nombre de gènes que renferme le virus Covid-19. Soit 2 000 fois moins que notre lot héréditaire humain ! Et pourtant la minuscule entité virale « couronnée » a réussi à pirater la santé des hommes, leurs capacités d’interagir, leur économie. Elle induit une déconstruction générale. Une sorte de « reset ». Mais comment allons-nous redémarrer ? Et avec la même « machine », ou faut-il en changer ?