C'est extra, c'est extra, c'est extra...

Pas une once de confiance en l’avenir dans les comportements des acteurs économiques… Les seules envolées des marchés sont des bulles générées par des « promesses » : Le 9 novembre, l’annonce d’un résultat positif du vaccin Pfizer contre la Covid a fait flamber les cours ! On attendrait du PDG Albert Bourla qu’il manifeste son soutien à cet enthousiasme : à l’inverse, il a alors vendu pour 5,6 millions de dollars d’actions de son laboratoire… Le cours de la Bourse n’a rien à voir avec la vraie vie !
Solvables oui, mais pas viables

Pourquoi est-ce arrivé ce jour-là ? Comment les médias ont-ils pu s’arroger un tel droit ? Ont-ils craint d’engager leur responsabilité en laissant la « noyade verbale » engager le pays dans la violence ? Ou bien est-ce la simple possibilité juridique permise à ces médias, dès lors que la victoire de Biden était devenue imminente?
Ecoutez, ça pousse...

Le ton a été donné d’entrée de jeu par Hélène le Téno dont le parcours mis à nu atteste de l’immense défi de trouver sa place dans une économie largement destructive. Au passage il faut s’interroger : faut-il continuer à former des jeunes dans des métiers dépassés ? Deux ex-étudiants, Tanguy Descamps (du mouvement La Bascule) et Romain Olla (du Réveil écologique) ont mimé la situation d’atterrissage en catastrophe où nous sommes. Il en faut du courage pour se situer en terrain incertain et trouver comment soigner les déséquilibres qui se multiplient. Quoi faire, demandent-ils ? Seule l’imagination, guidée par la connaissance et stimulée par « l’émerveillement de faire partie de l’extraordinaire aventure d’être vivant », peut donner l’énergie nécessaire pour « durer et grandir dans l’imprévisible », affirmait Mireille Delmas-Marty dans un article paru dans AOC, « Vivre ensemble dans un monde déboussolé ».
Les GERMINATIONS pour INVENTER DES DEMARCHES CONTRIBUTIVES

Rien n’est moins sûr, tant les acteurs restent assis sur leurs acquis : « Seulement 6 % des acteurs testent sur un volume d’actifs limité des méthodologies d’évaluation chiffrée des risques financiers », rapporte Novethic, qui mentionne que cela couvre « un montant cumulé de 151 milliards d’euros, soit près de dix fois moins que les volumes d’encours couverts par la mesure d’empreinte carbone de leurs portefeuilles ». Et c’est sans compter les risques écosystémiques (effondrement des ressources, chute des rendements due au réchauffement…) que l’OCDE avait largement explicités dans son rapport pour le G7 environnement (Biodiversity : Finance and the Economic and Business Case for Action). Les assureurs (et les ré-assureurs) sont aussi formels : les risques systémiques induisent des coûts croissants qui obligent à « développer des politiques de prévention efficaces ». En bref, certaines activités deviennent véritablement insoutenables : les générations futures attendent d’autres modèles économiques… Non, il n’y a plus d’ancien monde où se réfugier.
Les GERMINATIONS pour S’INITIER A LA COMPTABILITE ECOLOGIQUE

Sur cette « économie malade », faut-il mettre des pansements, des attelles, la traiter à la cortisone, ou… revoir son organisation. Faut-il atténuer les dégâts, compter sur la RSE ou les déclarations ESG (environnement, social et gouvernance) ou en finir avec des pratiques toxiques ? Et comment donc peut-on aujourd’hui désintoxiquer l’économie ? La réponse est assez simple : tenir compte des limites écologiques et planétaires. Juste revenir aux réalités qui conditionnent l’habitabilité de la Terre : mesurer nos impacts pour les réduire drastiquement. Bref adopter collectivement le régime de transition écologique.