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LES GERMINATIONS pour RÉINVENTER les LOGIQUES INDUSTRIELLES

merewan jemal unsplashMerewan Jemal/UnsplashAu début du déconfinement, le 29 mai dernier, une remarquable tribune parue dans Le Monde est passée malheureusement inaperçue. Signée par 711 élèves ingénieurs d'écoles d'aéronautique (Institut supérieur de l’aéronautique et de l’espace ISAE-Supaéro, Ecole supérieure des techniques aéronautiques et de construction automobile ESTACA, Ecole nationale de l’aviation civile ENAC, etc.), elle affirmait qu’il faut profiter de la crise sanitaire mondiale « pour rebâtir un secteur aérien résilient, respectant l’objectif des accords de Paris consistant à limiter le réchauffement global à moins de 2 °C ». Pour ces étudiants, le ralentissement de l'industrie aéronautique « constitue une opportunité pour convertir une partie de notre savoir-faire et de nos chaînes de production vers les activités à même de porter la transition écologique, comme le ferroviaire ou l’efficacité énergétique ». En effet, si le secteur aérien ne participe qu'à hauteur « de 4,9 % au réchauffement global, en comptabilisant ses effets induits, (…) les émissions du trafic aérien, aussi bien français qu’international, doivent décroître de 4,5 % par an » pour respecter les objectifs de la stratégie nationale bas carbone.
 

Reconversion et réinvention
Le collectif est formel : « Les efforts technologiques doivent être menés de concert avec des choix politiques et économiques en faveur d’une réduction globale du trafic. » Si, en soixante-dix ans, rappellent-ils, « la consommation des avions au siège par kilomètre a baissé de 80 %, la cadence actuelle de réduction des émissions, environ 1 % à 2 % par an, est insuffisante face au taux de croissance annuel du secteur, qui dépasse les 5 % ». La politique de compensation carbone ou d'investissements verts « reste inadaptée à l’ampleur des enjeux ». Pour les étudiants ingénieurs, « le gouvernement, en plus d’imposer des contreparties, doit encourager et accompagner la reconversion partielle du secteur aérien » qui « doit réinventer sa mobilité pour assurer sa décarbonation d’ici à 2050 ».

Le dérèglement climatique et environnemental n'est pas une crise, comme l'est celle de la Covid-19. Il est là pour longtemps et ses conséquences économiques, sociales, humaines et écologiques seront bien plus considérables que celles, déjà tragiques, que nous vivons actuellement. Les futurs ingénieurs l'ont bien compris. Ils appellent à un débat apaisé sur le changement de modèle de leur industrie, à une réinvention qui devra servir l'intérêt général et non celui d'une minorité habituée à prendre l’avion pour son travail et ses loisirs : en France, moins de 10 % de la population prend l’avion au moins une fois tous les trois mois, et 1 % au moins une fois par mois ; à près de 50 %, ces voyages aériens se font pour des motifs de loisirs (vacances, achats, évènements sportifs ou culturels) et seulement à 28 % pour des raisons professionnelles.
Prendre conscience des enjeux
Ce sont ces enjeux, mêlant choix collectifs et individuels, politiques sectorielles et politiques publiques, qui seront au cœur des GERMINATIONS des 24 et 25 septembre prochains, à Paris. Il s’agira d’incarner concrètement la reconversion écologique entre pactes verts, relocalisations ou démondialisation. Les étudiants du Réveil écologique (lancé en février 2019) et ceux de La Bascule (à l’initiative de Maxime de Rostolan) s’exprimeront d’ailleurs au sein des GERMINATIONS. Avec des artistes (Camille de Toledo, Gwenola Wagon), des designers (Sylvia Fredriksson, Clément Rémy et Nicholas Henderson), nous irons chercher, éprouver l’inconnu, la déstabilisation, la déprogrammation, le temps long. Pour ouvrir les possibles et sortir des carcans. Et si le droit inventait de nouveaux rapports entre vivants ? Et si le design n’était plus une artificialisation du monde ? Et si l’information était responsable de ses impacts ? Et si l’art devenait littéralement terrestre ?
 
Cette semaine, dans le feuilleton d’expressions de nos partenaires, Arnaud Daguin, porte-parole du mouvement pour l’Agriculture du vivant, propose de miser sur « la prodigalité du vivant ». « Arrêtons de fabriquer des déserts, et travaillons à développer le capital écologique ! » Les GERMINATIONS sont conçues pour les acteurs du monde économique et de l’innovation avec les influenceurs ou concepteurs du changement. Placées sous le haut patronage du ministère de l’agriculture et de l’alimentation (MAA), et du ministère de la transition écologique et solidaire (MTES), elles entendent « lever nos dormances » et repérer les lignes de force en émergence. Très bon été à tous, et rejoignez-nous en septembre !  
 

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(les remboursements sont prévus en cas d’annulation pour force majeure)